''Tiens, ça c'est riche''.
- Psychopine
- il y a 7 jours
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours

L'autre jour, mon fils de 5 ans est tombé sur une photo de moi d'il y a 4 ans et a dit :
''Maman, c'est qui la madame sur la photo?''
Je n'en revenais pas. Alors je montre la photo à une amie qui me connaît uniquement depuis un an et elle me dit :
''Je n'ai pas l'impression de connaître cette Stéphanie, tu ne te ressembles pas du tout''.
Incrédule, je montre la photo à ma fille de 3 ans qui dit elle non plus qu'elle ne sait pas c'est qui!
Maintenant, j'ai plutôt l'air de ça :

L'idée ici n'est pas de juger mon apparence sur si c'était mieux avant ou pas. J'étais bien dans mon corps avant, et je le suis encore. De toute façon, j'en ai juste un. Je vous en parle parce que je trouve que c'est une réalité très particulière, celle de constater qu'on a changé d'apparence à ce point. Et quand je compare les photos, je vois bien ce qu'ils veulent dire. Mes traits ne sont plus tout à fait les mêmes. Mais moi je me reconnais dans ces deux photos. C'est très étrange.
Je ne sais pas combien de poids j'ai perdu depuis mon diagnostic, je ne me pèse pas, mais c'est beaucoup et probablement autour de 60 livres. J'ai surtout perdu du poids à cause de l'intensité de mes entraînement : seul moyen de ralentir la maladie. Mais je pense qu'on peut aussi accuser la maladie et la médication.
Je pensais honnêtement que c'était la fin de cette histoire, je ne m'y attardais pas plus que ça. Mais une ou deux semaine plus tard, je suis allée magasiner chez Simons dans la section contemporaine. Dans ma voiture en direction du magasin, je me souvenais que l'été dernier (2024), je n'en revenais pas de porter du taille 4, alors que j'avais toujours porté du taille 8 ou du taille 10 dans ma vie d'adulte. Suite à ce magasinage, j'avais tout donné mon stock trop grand à mes proches. J'étais vraiment dans un désir d'auto-compassion et d'acceptation face à ces changements, mais c'était quand même un choc. Pour revenir à ce magasinage récent, je suis retournée à nouveau chez Simons.
Mais là, je ne portais plus du taille 4, je portais du taille 0 ou du XXS. Là, je n'en revenais juste pas! J'ai texté plusieurs bonnes amies dès mon constat, parce que maintenant je suis plus que convaincue de la pertinence de nommer ce genre d'inconfort pour obtenir du soutien social. Une de mes amies m'a sagement dit :
''C'est juste des chiffres Stéphanie''.
Effectivement, ça m'a beaucoup aidé à revenir à mon désir de bienveillance envers moi, mon corps et ma situation. Une autre de mes amies m'a bien fait rire quand elle m'encourageait dans ma quête de manger des Mr Puffs suite à mon magasinage.

Puis une autre de mes amies a passé son lendemain matin à me faire des profiteroles géants à l'érable et est venue me les porter en disant :
'Tiens, ça c'est riche!''.
J'ai été tellement touchée du soutien que j'ai reçu, mais en même temps je suis allée le chercher! J'adore que mes amies m'ouvrent leur coeur et m'accueille avec autant d'amour, de transparence et de légèreté! Je vous souhaite à tous et à toutes de développer des relations qui vous font sentir que vous êtes aimé(e) dans tous vos états, mais surtout, je vous souhaite le courage de nommer ce qui vous tourmente.
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